Un cygne avance sur l'eau
tout entouré de lui-même
comme un glissant tableau ;
Ainsi à certains instants
un être que l'on aime
est tout un espace mouvant.
Il se rapproche doublé
comme ce cygne qui nage,
sur notre âme troublée...
qui à cet être ajoute
la tremblante image
de bonheur et de doute.
Rainer Maria Rilke
«n°40», Vergers, 1926
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