jeudi 21 décembre 2017

Point de sortant

Ce Solstice d'Hiver 2017 a une couleur particulière pour moi : il signe l'annonce officielle d'un tournant vers un autre chemin. 

Je transmets, au 1er jour de 2018, le relais de la direction de l'Institut de Sophrologie de Rennes (ISR) à un autre sophrologue, également formé par le fondateur de notre art : Arnaud HAYAERT.



Le 1er janvier 2004, je démarrais officiellement une aventure riche de rencontres et de découvertes.

Fort d'une expérience de sophrologie d'une dizaine d'années, d'un cursus de formation universitaire et post-universitaire de huit années, j'avais alors un autre projet dans ma musette. Mais la confiance que m'accorda Bernard SANTERRE, le fondateur  de l'ISR m'invita à relever un challenge : lui succéder à la direction de l'école qu'il avait créée en 1980.

C'était là non pas une marche mais un ou plusieurs étages que je gravissais d'un seul pas.

Je prenais beaucoup de plaisir à refaire le site Internet, repenser les enseignements, rédiger des supports plus actuels, même si j'ai appris dès le départ à être patient. J'ai découvert que je ne pouvais pas aller aussi vite et aussi loin que je le souhaitais. J'ai par exemple attendu six ans que Bernard soit d'accord, avant de pouvoir transmettre les formes actualisées des Relaxations Dynamiques que je pratiquais à titre personnel depuis quelques années avant la reprise de l'ISR...

J'ai confirmé un plaisir de transmettre, d'enseigner durant ces 14 années. 
Je l'avais pressenti dès l'enfance dans les arts martiaux et d'autres sports, formalisé à l'âge adulte sur d'autres disciplines, avec un court passage en tant que professeur de musique. Et, alors que j'envisageais de rester dans ce domaine artistique, cette dernière expérience m'a permis d'intégrer directement (ou presque) l'université. J'ai donc rangé ma guitare, plié mon judogi (pour récupérer, pendant trois ans, d'une blessure d'un combat), et finalement plongé dans ce cursus de psychologie, dont je ne suis pas vraiment sorti...


Au fil des ans, la part administrative, de gestion et surtout de direction a pris le dessus sur le cœur de mon métier. 
Une collaboratrice m'a confirmé ce que je percevais : 
"Ce qui manque à l'Institut, c'est un Directeur !"
Les lacunes étaient trop souvent soulignées pour moi, même s'il s'agissait peut-être de donner des pistes d'améliorations.
J'ai continué grâce au plaisir des animations et aux enrichissements de certaines rencontres. Mais au fil du temps s'est insinué un désamour de ma fonction de direction, couplé à l'envie de changements. 

J'ai proposé, ces dernières années, à quelques personnes formées à l'institut de prendre ma place. J'ai découvert une autre compréhension du choix initial de Bernard : je n'étais pas forcément la bonne personne, mais il est difficile de trouver un mouton à cinq pattes, avec des compétences multiples qui accepte ces missions !
J'ai cru un moment pouvoir retrouver une nouvelle énergie et conserver ce poste.
Mais ces hésitations signent surtout des peurs ou des résistances personnelles. Un nouvel accompagnement, en thérapie d'acceptation et d'engagement initié en février, m'a permis d'apprivoiser plus concrètement ce changement.

J'ai ainsi, de manière officielle, fait la publicité de mon désir de changement auprès des responsables des autres structures de la Fédération des Ecoles Professionnelles en Sophrologie - FEPS.

C'est en septembre que Florence PAROT m'a suggéré l'un de ses meilleurs amis : Arnaud HAYAERTPour ceux qui l'ignorent, Florence est Directrice de l'Académie de Sophrologie d'Angleterre, Présidente de la FEPS et une amie que j'apprécie. Elle était alors en formation pour le dernier cycle du Diplôme de Sophrologie Approfondie à l'ISR.

Installé à Tourcoing (59), Arnaud dirige - selon ses propos - le plus grand Centre de Sophrologie Caycédienne® de France, où il fait travailler 11 sophrologues. 
Il est déjà connu auprès de plusieurs de mes collègues de la FEPS qui m'en disent le plus grand bien. Arnaud est Président du jury pour la certification RNCP et anime des groupes au sein de l'Institut de Sophrologie Humaniste de Lille.

Le 18 septembre, jour de son 42ème anniversaire, nous passons près d'une heure au téléphone pour échanger l'un et l'autre  sur notre projet. C'est une personne que je perçois comme intelligente (critère essentiel pour moi) et enthousiaste !

Nous nous sommes rencontrés la première fois le 30 octobre, à Rennes. 
Le lendemain, nous nous donnons un accord oral de principe pour ce changement de direction.

Après plusieurs négociations (Arnaud sera un bon gestionnaire !), le protocole d'accord est complété de nos deux signatures le 15 décembre.

Arnaud fait un choix courageux source de changements radicaux : il quitte le Nord, sa famille, ses amis, son réseau professionnel et son métier, pour une région qu'il ne connaît pas encore, un nouveau projet de vie personnelle & professionnelle. 
Mais c'est aussi une opportunité formidable pour un homme plein de projets.
Il apportera ainsi un souffle nouveau, une énergie différente à l'Institut de Sophrologie de Rennes.

Je souhaite à Arnaud de s'épanouir de manière harmonieuse, en conservant les valeurs de l'ISR, avec le plein de belles rencontres et découvertes.

Le suivi des personnes en formation et diplômées sera assuré essentiellement par Arnaud qui est présent à l'ISR à partir de mi-janvier. Il compte notamment développer un accompagnement post-formation plus important avec un partenariat en entreprise.

Avec son accord, je serais encore présent en intervenant extérieur, sur des stages du cycle fondamental, l'unité de valeur "Sophrologie & Stress" et le "Diplôme de Sophrologie Approfondie" déjà cité.

Si je suis désolé de l'inconfort provoqué chez certain(e)s pendant ces derniers mois, le temps est venu de fermer un chapitre important. 

Je garderai le plaisir de rencontrer, celles et ceux qui m'ont fait confiance durant toutes ces années.

Je serais heureux de voir que les valeurs et l'enseignement transmis restent présents chez tous les sophrologues passés à l'ISR. 

Ce point de sortant est aussi pour moi un nouveau point d'entrant vers une nouvelle vie professionnelle, logiquement la dernière, mais la vie est souvent surprenante...


Pascal GAUTIER,
21 décembre 2017
contact@gautierpascal.fr

PS : il n'y a pas de secret sur mon devenir ; il n'y a simplement rien de prévu, même si j'ai quelques idées, et je reste ouvert à tous les possibles... N'hésitez pas à me solliciter, en Bretagne ou ailleurs !


Publié le 22/12/2017

samedi 2 décembre 2017

C'est la Vie !

Aaaaah !!!
Je ne pu retenir, à voix haute, ce mot de plaisir primitif...

Allongé sur mon canapé, au sortir d'un assoupissement, c'est la surprise qui me saisit.

Je venais de jeter un œil nonchalant aux derniers posts et découvrais enfin cette nouvelle publication ! (1)

L'image d'accroche et surtout ce titre, pris comme un clin d'œil à un échange récent.

Dès les 1ers mots, en un instant, je devinais, amusé, ce lien avec la première femme, base de rituels magico-religieux méconnus et mystérieux, et celle de l'éclosion d'une nouvelle Vie.

Titre opportun, fort de symbolique, à qui sait la voir !

Oui, Le Jardin d'Éden au goût d'un Paradis Divin semble une invitation à l'éternité.
Tout est déjà là, dans l'innocence de l'Aube humaine, rempli de douceur et d'harmonie.
Si les simples d'esprit sont bienheureux, la Gnose donne, toutefois, la Joie véritable.

Et le paradis n'est parfois qu'une prison dorée.
Siddhārtha  Gautama, beaucoup plus tard, l'enseignera après sa nouvelle naissance.
Lui qui fût dans un luxe et confort enviés, fort d'un statut potentiel prestigieux, a percu l'illusion dans laquelle il était isolé.

Ce n'est pas sans faire écho à un choix personnel, même s'il reste beaucoup plus modeste...
Tout le monde n'a pas le courage d'un Sage qui partage son existence pour œuvrer pour le bien de l'humanité.

Demain, dans quelques jours, un chapitre de 14 années semble ainsi se terminer pour moi.
Un nouveau souffle m'emmènera peu à peu vers d'autres rivages.
Si les premiers temps, j'apprendrai à naviguer à proximité d'une côte familière, je sais qu'il me faudra regarder d'autres Horizons, glisser pas à pas vers d'autres possibles...

Peut-être qu'alors je verrai de nouveaux signes, telle l'étoile du berger, au nom de ma planète maîtresse.
Peut-être serais-je seul à bord mais relié par d'autres fils : vague après vague, je me rappellerai ton nom, marées après marées, je trouverai de nouveaux rivages.




La Vie véritable n'est pas ce confort illusoire, vendu par des marchands de bonheur vénaux ou romantiques, des poètes en quête d'un nouveau rêve, des troubadours du monde moderne.

La Vie c'est aussi des monts et des Vaux, dans le monde des émotions, dans les pensées et actions.
La Vie est un fleuve qui peut sembler toujours identique, pourtant Héraclite souligne cette confusion.

Et c'est par l'Eau que la Vie surgit :
Le déluge d'une purification Divine entraîne une nouvelle naissance.
Les séismes gigantesques créent les plus belles montagnes !

La fin du monde n'est ainsi que la fin d'un monde.

La fin de notre monde sécurisé est repoussée par la peur.
Et la peur peut nous donner cette énergie de découvertes.
Le cœur nous montre souvent la Voie.
Et c'est notre corps qui initie le mouvement.
Ce passage vital n'est bien sûr pas sans souffrance !

Nos yeux aveuglés, nos sens violentés, nous incitent à crier notre déchirement.
Et c'est ce cri, qui nous horrifie,
C'est lui qui nous inscrit dans le langage, dans la longue chaîne des incarnations, dans notre lignée d'Être Humain, être Humain !

Et si notre nature peut suffire, c'est dans ces moments qu'une aide fait la différence.
Et ce cordon qui nous relie peut être ainsi coupé.
Ariane retrouve son bien-aimé.
La mère rencontre son enfant.
L'enfant rencontre l'Amour incarné.

Et la Vie sans Amour, comme le chantait un célèbre artiste, vaut-elle d'être vécue ?

Pascal GAUTIER, déc. 2017

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