vendredi 8 avril 2016

Edito du bulletin 59 - avril 2016

Bonjour à toutes et à tous !

« Ce n’est pas à nous de nous croire les dompteurs de nos lions intérieurs. Mais, tout-à-coup nous nous sentons marcher à côté d’eux comme dans un triomphe, sans pouvoir nous rappeler l’instant même où se faisait cette inconcevable réconciliation (pont à peine courbé qui relie le terrible au tendre…) » Rilke.


Ces mots du poète rejoignent les travaux de la dernière vague des thérapies comportementales et cognitives. Je pense en particulier à la thérapie d'acceptation et d'engagement de S. Hayes. Cette approche invite à s'ouvrir aux sensations ou émotions douloureuses, au lieu de tenter de les repousser, de les ignorer. Il s'agit d'y porter un regard neuf, comme un scientifique curieux qui découvre de manière distanciée ces phénomènes. C'est aussi « marcher à côté » au lieu de fusionner avec nos souffrances et nos pensées négatives. Ce « triomphe » n'est pas immédiat et nécessite rigueur, discipline et intentionnalité, face à la spontanéité de nos fonctionnements naturels. Hayes souligne de plus la nécessité de nous relier à nos valeurs personnelles, avec un accompagnement spécifique et différent de la sophrologie. 
Ce n'est pas un retrait de la vie mais bien un passage à l'acte (ou ACT, selon l'acronyme utilisé) vers une vie riche, remplie et pleine de sens !


Être pleinement conscient et présent à la vie que nous sommes. Apprendre à réformer notre regard sur nos expériences. Faire la distinction entre l'accessoire et le fondamental. Développer toujours davantage notre qualité de conscience et continuer de progresser, pas à pas. Ce sont, pour moi, les principales visées de la sophrologie. Il s'agit d'un processus sans fin, non la recherche d'un état définitif à atteindre. 
Ainsi, pour moi, la sophrologie ne se réduit pas à une technique ou une boîte à outils qui, en quelques séances, va juguler nos émotions, anéantir nos stress, disperser nos angoisses. Le sophrologue n'est pas un simple technicien, appliquant quelques protocoles appris en quelques mois. 
La sophrologie est une démarche existentielle qui apparaît de manière plus marquée avec la pratique des douze degrés de la Relaxation Dynamique (RD). Si cette démarche est présente dès les quatre premiers degrés, il me semble que les sophrologues gagnent à étudier et surtout pratiquer le cycle radical et existentiel de notre méthode. C'est l'une des raisons qui me font continuer à partager ces éléments avec la préparation au Diplôme de Sophrologie Approfondie (voir plus loin), même si des approches épurées comme le zen permettent à certains d'accéder à cette « réconciliation ». 

Anne Robert DréanAprès cette échappée printanière, glissons quelques mots sur la vie de l'ISR. 
 

Je suis heureux de vous annoncer qu'Anne Robert-Dréan a rejoint l'équipe de l'ISR dans le cadre des enseignements dirigés intensifs (voir sur notre site, Infos pratiques / Enseignement dirigés intensif). 
Évoquons aussi les interventions ponctuelles et complémentaires de sophrologues en activité, lors d'animation de RD pendant le cycle fondamental. 
Autant de valeurs ajoutées qui complètent une exigence croissante de nos formations et évaluations.

Retrouvez, au fil des pages [de ce bulletin], des invitations à continuer de vous former et des rendez-vous organisés par nos partenaires. 
 

J'en profite pour vous féliciter de votre engagement lors des Portes Ouvertes de la sophrologie de l'an passé : l'ISR, avec 86 sophrologues, est l'école la plus représentée de toute la FEPS ! 
 

Vous souhaitant un Printemps rempli de Joie,

Bien à vous,
Pascal GAUTIER

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