Bonjour
à toutes et à tous !
« Ce n’est pas à nous de nous croire les dompteurs de nos lions intérieurs. Mais, tout-à-coup nous nous sentons marcher à côté d’eux comme dans un triomphe, sans pouvoir nous rappeler l’instant même où se faisait cette inconcevable réconciliation (pont à peine courbé qui relie le terrible au tendre…) » Rilke.
Ces
mots du poète rejoignent les travaux de la dernière vague des
thérapies comportementales et cognitives. Je pense en particulier à
la thérapie d'acceptation et d'engagement de S. Hayes. Cette
approche invite à s'ouvrir aux sensations ou émotions douloureuses,
au lieu de tenter de les repousser, de les ignorer. Il s'agit d'y
porter un regard neuf, comme un scientifique curieux qui découvre de
manière distanciée ces phénomènes. C'est aussi « marcher à
côté » au lieu de fusionner avec nos souffrances et nos
pensées négatives. Ce « triomphe » n'est pas immédiat
et nécessite rigueur, discipline et intentionnalité, face à la
spontanéité de nos fonctionnements naturels. Hayes souligne de plus
la nécessité de nous relier à nos valeurs personnelles, avec un
accompagnement spécifique et différent de la sophrologie.
Ce n'est
pas un retrait de la vie mais bien un passage à l'acte (ou ACT, selon l'acronyme utilisé) vers une vie
riche, remplie et pleine de sens !
Être
pleinement conscient et présent à la vie que nous sommes. Apprendre
à réformer notre regard sur nos expériences. Faire la distinction
entre l'accessoire et le fondamental. Développer toujours davantage
notre qualité de conscience et continuer de progresser, pas à pas.
Ce sont, pour moi, les principales visées de la sophrologie. Il
s'agit d'un processus sans fin, non la recherche d'un état définitif
à atteindre.
Ainsi, pour moi, la sophrologie ne se réduit pas à
une technique ou une boîte à outils qui, en quelques séances, va
juguler nos émotions, anéantir nos stress, disperser nos angoisses.
Le sophrologue n'est pas un simple technicien, appliquant quelques
protocoles appris en quelques mois.
La sophrologie est une démarche
existentielle qui apparaît de manière plus marquée avec la
pratique des douze degrés de la Relaxation Dynamique (RD). Si cette
démarche est présente dès les quatre premiers degrés, il me
semble que les sophrologues gagnent à étudier et surtout pratiquer
le cycle radical et existentiel de notre méthode. C'est l'une des
raisons qui me font continuer à partager ces éléments avec la
préparation au Diplôme de Sophrologie Approfondie (voir plus
loin), même si des approches épurées comme le zen permettent à
certains d'accéder à cette « réconciliation ».
Je
suis heureux de vous annoncer qu'Anne
Robert-Dréan a
rejoint l'équipe de l'ISR
dans le cadre des enseignements dirigés intensifs (voir
sur notre site, Infos
pratiques / Enseignement dirigés intensif).
Évoquons aussi les interventions ponctuelles et complémentaires de
sophrologues
en activité, lors d'animation de RD
pendant le cycle fondamental.
Autant de valeurs ajoutées qui
complètent une exigence croissante de nos formations et
évaluations.
Retrouvez,
au fil des pages [de ce bulletin], des invitations à continuer de vous
former et des rendez-vous organisés par nos partenaires.
J'en
profite pour vous féliciter de votre engagement lors des Portes
Ouvertes de la sophrologie
de l'an passé : l'ISR, avec 86 sophrologues, est l'école la
plus représentée de toute la
FEPS !
Vous
souhaitant un Printemps rempli
de Joie,
Bien à vous,
Pascal GAUTIER